Alexis Hazard au cabaret

Alexis HAZARD : Comment devient-on magicien?

Lors de sa venue pour la soirĂ©e spĂ©ciale du rĂ©veillon au Cabaret de Licques, nous avons rencontrĂ© Alexis HAZARD autour d’un cafĂ©, illustre magicien connu pour son incroyable dĂ©fi rĂ©alisĂ© Ă  la coupole Ă  Helfaut.
Il nous livre une partie de ses secrets pour devenir magicien.

Pourquoi avoir choisi la profession atypique de magicien ?

Je fais des spectacles magiques depuis l’âge de 16 ans mais ça n’est que depuis l’arrĂŞt de mes Ă©tudes que je suis rĂ©ellement devenu artiste.
Après mon BAC, j’ai fait un BTS force de vente Ă  Armentières, mais j’ai toujours plus ou moins fait de la magie, cela n’est pas arrivĂ© soudainement. A la suite de mon BTS j’ai intĂ©grĂ© l’ISEG Ă  Lille oĂą j’ai validĂ© un Bac +4 en communication. Pendant longtemps j’ai conciliĂ© les Ă©tudes avec le spectacle. Le fait d’avoir travaillĂ© très tĂ´t avec des producteurs m’a permis d’effectuer mon nombre d’heures rapidement et ainsi d’acquĂ©rir le statut d’intermittent du spectacle dès la sortie de l’Ă©cole.

D’oĂą vous est venue la passion de la magie ?

Je suis issu d’une famille d’artiste, « un enfant de la balle ». Mon père Ă©tait magicien, tout comme mon grand père. J’ai dĂ©couvert très jeune l’univers de la magie. Dès l’âge de trois ans, je parcourrais les loges et fouillais les valises. Ensuite, j’ai choisi de continuer parce que, comme tous les mĂ©tiers artistiques c’est devenue ma passion. Je fais de la magie mon mĂ©tier depuis quelques annĂ©es maintenant.

Alexis HAZARD et son grand père PHALSENO

Quelles sont les qualités nécessaires pour devenir un bon magicien ?

Il faut possĂ©der un certain niveau, ĂŞtre prĂ©cis techniquement mais cela vient avec le travail et les rĂ©pĂ©titions : bien maĂ®triser son domaine pour toujours rester intĂ©ressant. C’est une nĂ©cessitĂ©  d’ĂŞtre rigoureux, non seulement au niveau du travail personnel, mais aussi au niveau professionnel. Il faut ĂŞtre original et crĂ©atif, sans cesse innover et se renouveler pour parfaire son spectacle.
Il faut savoir, Ă©galement, s’adapter. Par exemple, je travaille dans beaucoup de lieux diffĂ©rents (salle de concerts, centre culturels, zĂ©nith, théâtre ou mĂŞme Ă  l’OpĂ©ra Garnier). Je dois savoir m’adapter Ă  tous les types de public, c’est important. C’est le public qui dĂ©cide, qui vous pousse Ă  ĂŞtre meilleur.
Enfin, je dirais, qu’une qualitĂ© importante est d’ĂŞtre un bon gestionnaire, j’entends par lĂ   la capacitĂ© Ă  porter une multitude de casquettes et pouvoir se produire seul, ce qui disons le franchement, me fait mieux gagner ma vie.

Quels sont les inconvénients du métier de magicien ?

L’inconvĂ©nient, c’est que jamais rien n’est acquis, il faut sans cesse se renouveler, chercher des nouveautĂ©s pour surprendre le public qui ne souhaite pas revoir les mĂŞmes numĂ©ros.
Cependant, cet inconvĂ©nient est bien moins important que le bĂ©nĂ©fice escomptĂ©: j’ai fait de ma passion mon mĂ©tier et travailler est un plaisir.

Quel conseil donnez-vous aux jeunes qui souhaitent devenir magicien ?

 

Mon conseil aux jeunes qui souhaitent devenir magicien est de persĂ©vĂ©rer dans le travail des tours et numĂ©ros, mais Ă©galement, de poursuivre conjointement leurs Ă©tudes. J’en suis l’exemple, mon cursus scolaire me permet aujourd’hui d’ĂŞtre indĂ©pendant artistiquement et financièrement. Les Ă©tudes ne font pas perdre de temps car elles permettent d’exercer sa passion en parallèle. Elles ont un gros avantages c’est que elles me serviront toujours. Qui sait peut-ĂŞtre qu’un jour, je ne ferai plus de magie. Ce jour-lĂ , elles me permettront une reconversion. Elles me servent dans le prĂ©sent pour la gestion quotidienne de carrière et me serviront toujours de sĂ©curitĂ© au cas oĂą.

Retrouvez une nouvelle fois Alexis Hazard sur la scène du cabaret les 18 et 19 Mars prochain pour deux repas-spectacle magiques.
Guillaume Cocquerel

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