Moderne, audacieuse, libre et pétillante, Coralie affirme haut et fort sa singularité. La femme de l’ombre du Cabaret de Licques nous explique comment elle veille à la parité homme/femme au sein du cabaret et les actions mises en œuvre pour garantir l’égalité et le bien-être de toutes les artistes et employées.
Coralie, quel est votre rôle au sein du Cabaret de Licques ?
Je m’appelle Coralie Longuepez, je suis responsable de l’ensemble des relations clientèles individuelles et groupes, et je participe activement au développement commercial du Cabaret de Licques.
Pouvez-vous nous en dire plus sur vous et votre parcours ?
Je suis originaire de la métropole lilloise, j’ai 38 ans. Je suis passionnée de mode et j’ai longtemps pratiqué le Basket-ball en tant que meneuse de mon équipe.
J’ai fait mes études sur Lille, je suis diplômée en Sciences techniques et tertiaires spécialité « Action et communication administrative ». Durant mes études et pour acquérir mon indépendance, j’ai travaillé dans une grande chaîne de restauration jusqu’à être engagé définitivement comme responsable de salle.
C’est là que j’ai rencontré mon futur mari et avons ensuite ouvert notre premier restaurant en 2009.
Quelles sont les mesures prises par le cabaret de Licques pour garantir l’égalité Femmes / Hommes ?
Le secteur des arts et du divertissement a longtemps été à la traîne en matière de droits des femmes. Heureusement les choses changent et le Cabaret de Licques fait figure de bon élève.
Pour aller plus loin chaque année, nous travaillons autour de trois axes : le recrutement, l’accession aux postes à responsabilité et la formation des salariés.
Ainsi, nous veillons à ce que le recrutement s’organise dans le respect des règles de parité. A ce jour, l’effectif au sein du Cabaret tend vers l’égalité. Et nous recrutons actuellement une commerciale sédentaire pour compléter l’équipe.
Mais au-delà du nombre d’employés, nous veillons également à l’égalité sur le plan des compétences. Des actions de formation sont régulièrement mises en place par le biais de l’AFDAS (opérateur de compétences des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des télécommunications, du sport, du tourisme, des loisirs et du divertissement). Notre objectif est de faire monter en compétences nos nouvelles recrues tout au long de leur carrière et de pourvoir des postes à responsabilité de façon égalitaire. J’y veillerais personnellement !
Des actions spécifiques au monde du cabaret sont-elles nécessaires pour veiller au bien-être des femmes ?
En effet, nous travaillons en ce sens avec différentes organisations professionnelles.
Nous sommes adhérents au CAMULC et au CNM. Le premier représente notre syndicat professionnel. Le second c’est le centre national de la musique qui soutient le développement des variétés et de la musique au niveau national et international.
Nous avons récemment assisté à un événement important pour le Cabaret de Licques mais aussi pour la profession qui a été débattu lors d’une table ronde le 12 octobre au Moulin Rouge en présence des membres des institutions et de l’ensemble des professionnels: L’élaboration d’une charte d’engagement « Culture Cabaret – Une Démarche Créative et Responsable » pour promouvoir et appliquer l’égalité femmes- hommes et ainsi lutter contre les violences sexistes dans le spectacle vivant.
Par ailleurs, nous avons à cœur de proposer un cadre dans lequel les femmes peuvent s’épanouir en toute sécurité, sur scène, comme en salle. Pour cela, nous avons choisi de travailler avec le mouvement « #Ici c’est cool ». Nous avons suivi leurs webinaires « Comprendre et prévenir les violences sexistes, homophobes et sexuelles en milieu festif » et « Accueillir une victime et savoir réagir comme témoin dans un cadre festif ? ».
Pour conclure, cette démarche volontaire, nous la menons au sein de notre cabaret mais aussi au niveau national pour que notre secteur soit exemplaire.
Guillaume Cocquerel
